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Libération

Le péronisme réformé triomphe en Argentine

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Cristina Kirchner, l'épouse du Président, a été réélue dans la province de Buenos Aires.
publié le 25 octobre 2005 à 4h13

Buenos Aires de notre correspondant

Avec l'écrasante victoire de sa femme dans la province de Buenos Aires, la plus riche et la plus peuplée d'Argentine, le président Nestor Kirchner, chantre d'un péronisme rénové, sort vainqueur des élections législatives et sénatoriales de dimanche.

En obtenant deux fois plus de voix que sa rivale du Parti justicialiste, Hilda Duhalde, femme de l'ex-president Eduardo Duhalde, le baron du péronisme traditionnel, Cristina Kirchner est bien placée pour la présidentielle de 2007. Le Front pour la victoire, parti péroniste dissident des époux Kirchner, a obtenu la majorité au sein du Sénat. A la chambre, Nestor Kirchner devra chercher des alliances au sein d'un Parti justicialiste divisé entre ses propres forces, et un péronisme résiduel animé par un bouquet d'ex-présidents argentins et quelques caudillos provinciaux.

Pôle de centre gauche. «Ces élections témoignent de la crise terminale vécue par les anciens partis d'Argentine, le péronisme et le radicalisme qui sont aujourd'hui en voie de disparition. Un pôle de centre gauche, comme la Concertation au Chili emmené par le président Lagos, ou le Front ample du président Vasquez en Uruguay, devrait se constituer autour du couple Kirchner», analyse Rosendo Fraga, politologue.

Dans la ville de Buenos Aires, traditionnellement antipéroniste, c'est le PRO (Parti pour une République d'opportunités) mouvement de centre droit emmené par le Bernard Tapie argentin, Mauricio Macri, industriel et président du