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Libération

Duo franco-américain contre la Syrie à l'ONU

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Paris et Washington exigent la coopération de Damas dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri au Liban.
publié le 26 octobre 2005 à 4h15

New York de notre correspondant

La France et les Etats-Unis travaillent main dans la main pour tirer les conséquences du rapport Mehlis. C'est l'image qu'ont voulu donner les deux ambassadeurs à l'ONU, Jean-Marc de La Sablière et John Bolton, en arrivant côte à côte à la réunion du Conseil de sécurité, qui se tenait hier matin, pour entendre le procureur allemand Detlev Mehlis. Celui-ci a rendu la semaine dernière un rapport impliquant la Syrie dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri, en février.

Les ambassadeurs ont offert un étonnant numéro de duettistes en s'adressant ensemble aux journalistes. «C'est une période déterminante pour le Conseil de sécurité, Jean-Marc a parfaitement raison», a lancé Bolton. Mais, rapidement, on sent un écart dans leurs propos. Apparaissant déterminé, Bolton dit rechercher «une résolution forte du Conseil reflétant une opinion unifiée sur le caractère sérieux de cette affaire et l'importance que tout le monde coopère». Plus nuancé, La Sablière insiste sur «le manque de coopération de la part des Syriens. C'est une préoccupation sérieuse et le Conseil devrait s'en emparer».

La spécificité de la position américaine est apparue au même moment lors d'une allocution de George Bush, qui participait à un déjeuner des femmes d'officiers américains. Pour le président américain, l'ONU doit voir plus loin que l'assassinat de Rafic Hariri: «La Syrie déstabilise le Liban, permettant aux terroristes d'utiliser son territoire pour