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Libération

Mort de Hariri : Damas sommé de coopérer

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Un projet de résolution du Conseil de sécurité menace la Syrie de sanctions en cas de refus.
publié le 27 octobre 2005 à 4h15

New York de notre correspondant

La Syrie est sommée de collaborer pleinement à l'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri. Un projet de résolution, préparé conjointement par la France et les Etats-Unis et soumis mardi soir au Conseil de sécurité, contient la menace de sanction économique contre Bachar el-Assad et son régime dans le cas contraire. Le magistrat allemand Detlev Mehlis, chargé de l'enquête, doit ainsi avoir accès à tout Syrien qu'il jugera utile, Bachar compris, a prévenu hier l'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton : «Le Président [Assad] a eu le temps de parler aux médias, s'il a le temps de faire ça, il a le temps de parler au procureur Mehlis.»

Double demande. Le texte exige que la Syrie arrête tout «responsable ou citoyen ordinaire» soupçonné «d'être impliqué dans cet assassinat» et qu'elle «le mette à la disposition de la commission» d'enquête de l'ONU, dirigée par Detlev Mehlis, qui poursuivra son investigation jusqu'au 15 décembre. Ce dernier avait insisté dans son rapport pour que Damas permette «que des interrogatoires puissent avoir lieu en dehors de Syrie et sans que les personnes interrogées soient accompagnées par des officiels syriens». Le projet de résolution oblige la Syrie à satisfaire cette double demande. Il impose en outre pour les suspects syriens une interdiction de voyages et un gel de leurs avoirs à l'étranger. Selon des sources diplomatiques citées par le Washington Post, le président syrien a promis, dans une lettre e