Hampton Court envoyés spéciaux
Tout était dans l'atmosphère. Climat de «consensus, de convergence», ou, version plus ironique, «journée d'étude dans un cadre agréable». Les diplomates européens se félicitaient dans les couloirs du caractère pacifique du très informel sommet des 25 chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est tenu, hier, dans le château d'Hampton Court, au sud-ouest de Londres, afin de discuter «des opportunités et des défis de la mondialisation». Tony Blair, le Premier ministre britannique, qui présidait la réunion, a donc salué «une très bonne atmosphère».
Chacun a soigneusement évité de pointer du doigt son voisin pour ses échecs ou de vanter ses succès face à la globalisation. «Il fallait que les chefs recommencent à se parler normalement», se réjouit un diplomate, après les violents affrontements de juin dernier, lorsque les Vingt-cinq s'étaient déchirés sur le budget 2007-2013 de l'Union. «Le budget fait partie de ce qui met l'Europe dans la bonne voie», a reconnu Blair, en soulignant la nécessité de trouver un accord pour les dix nouveaux pays de l'Est, quand José Manuel Durão Barroso, le président de la Commission, s'est déclaré «plus optimiste» que la veille sur le sujet. Jacques Chirac a constaté que «l'immense majorité du conseil est (...) impatiente d'avoir un paquet budgétaire» qui sera «en gros, celui proposé par la présidence luxembourgeoise en juin».
La seule fausse note dans ce concert soigneusement réglé par le Premier ministre britannique est ven