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Libération

Un pays mis sous tutelle internationale

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Faute d'accord entre les parties, l'ONU a décidé le maintien de Gbagbo à la présidence.
publié le 29 octobre 2005 à 4h18

Abidjan envoyé spécial

L'heure du règlement de compte final a-t-elle sonné, dans un pays coupé en deux depuis plus de trois ans ? Ce dimanche, Laurent Gbagbo, élu en octobre 2000 dans des conditions contestées, ne sera plus président. Mais il restera chef de l'Etat pour douze mois maximum... Ainsi en a décidé le Conseil de sécurité de l'ONU, le 21 octobre, sur recommandation de l'Union africaine. Il s'agit d'éviter un vide à la tête de l'Etat : l'élection présidæentielle prévue ce dimanche a été reportée sine die.

La résolution 1633 de l'ONU prévoit aussi la nomination d'un nouveau Premier ministre censé disposer des «pouvoirs nécessaires» pour opérer le désarmement des combattants et préparer les élections. Un arrangement qui ne satisfait ni l'opposition à Abidjan, ni les rebelles qui contrôlent la moitié Nord du pays. Tous restent persuadés que rien ne sera possible en Côte-d'Ivoire tant que Gbagbo n'aura pas été écarté.

Plus que jamais, les acteurs politiques ivoiriens semblent incapables de trouver le moindre compromis. Du coup, sans le dire, la communauté internationale est en train de mettre sous tutelle la Côte-d'Ivoire. «Les tractations pour la nomination du Premier ministre ne se déroulent pas à Abidjan, mais dans certaines capitales africaines et à New York», confie un diplomate. Vendredi, le représentant spécial de l'ONU à Abidjan, Pierre Schori, a déclaré que la résolution 1633 était dorénavant «la loi du pays». Un «groupe international de travail» est également cen