Sao Paulo de notre correspondante
A un an des élections générales de l'automne 2006, la guerre est ouverte entre le gouvernement de Lula et son opposition. Selon la dernière édition de l'hebdomadaire Veja qui n'a présenté aucune preuve le dictateur cubain Fidel Castro aurait en partie financé la campagne présidentielle de Lula de 2002 en lui envoyant entre 1,4 million et 3 millions de dollars. La loi brésilienne interdit aux partis de recevoir des fonds de l'étranger.
La Havane et Brasilia ont démenti cette information. Mais les démentis ont de moins en moins de poids quand la formation de Lula, le Parti des travailleurs (PT), est impliquée depuis cinq mois dans un gigantesque scandale de financement illégal et d'achat de voix à des députés.
Contre-attaque. Depuis, Lula avait cependant réussi sa contre-attaque, en faisant élire ses candidats à deux postes stratégiques : la présidence du PT, mais surtout le «perchoir», la présidence de la Chambre des députés. Un poste qui permet de contrôler le cours des enquêtes parlementaires, et notamment de décider de l'ouverture, ou non, d'une procédure de destitution du chef de l'Etat.
Lula s'estimait aussi soulagé par l'expulsion du PT, il y a semaine, de son ex-trésorier qui a fait les frais de «responsabilités collectives», selon les mots du Président qui qualifiait de pratique «ancienne» les caisses noires du parti.
Les trois commissions parlementaires qui enquêtent sur le scandale n'ont rien trouvé contre Lula. Selon certains, elles