New Delhi de notre correspondant
Un groupe islamiste armé inconnu, l'Islami Inquilabi Mahaz (Groupe révolutionnaire islamique), a revendiqué hier le triple attentat qui a fait au moins 61 morts et 188 blessés, samedi soir, dans la capitale indienne. «De telles attaques se poursuivront jusqu'à ce que l'Inde retire ses troupes du Cachemire», a menacé un homme se présentant au téléphone comme le porte-parole du groupe auprès de journalistes indiens. Bien que l'authenticité de cette revendication n'ait pas encore pu être établie, elle va dans le sens de ce qu'affirment la plupart des experts du terrorisme : la série d'explosions meurtrières survenues à New Delhi serait le fait des groupes djihadistes basés au Pakistan et luttant contre la présence indienne sur une partie du Cachemire.
Particulièrement violentes, les explosions quasi simultanées avaient visé un bus et deux marchés bondés, les Indiens profitant du week-end pour faire leurs courses de dernière minute à la veille de Diwali, la fête des lumières, la plus importante du calendrier hindou.
Retenue. Rapidement, le Premier ministre, Manmohan Singh, déclarait qu'il s'agissait de l'oeuvre «d'éléments terroristes», tout en se refusant à spéculer sur l'identité des poseurs de bombes. Une retenue rare puisque, d'ordinaire, tout attentat d'envergure perpétré sur le territoire national est immédiatement attribué aux groupes armés opérant au Cachemire et, par voie de conséquence, au Pakistan, l'Inde accusant son voisin de soutenir c