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Libération

L'opposition faiblit en Côte-d'Ivoire

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Le rassemblement qui réclamait le départ de Gbagbo hier à Abidjan s'est dispersé dans le calme.
publié le 31 octobre 2005 à 4h19

Abidjan envoyé spécial

La bataille d'Abidjan n'a pas eu lieu. Du moins pas encore. Les jeunes opposants du PDCI d'Henri Konan Bédié et du RDR d'Alassane Ouattara avaient promis le grand soir, hier, dans la capitale économique ivoirienne à l'occasion d'un rassemblement dans un stade. L'un de leurs dirigeants, Kouadio Konan Bertin (dit «KKB»), affirmait la veille que ses troupes resteraient dans l'enceinte jusqu'au départ du président sortant. En raison de l'impossibilité de tenir des élections dans un pays coupé en deux, une résolution de l'ONU a prorogé d'un an maximum le mandat de Gbagbo, qui devait prendre fin hier. «Le 30 octobre, Gbagbo dehors !» pouvait-on lire sur des T-shirts à l'entrée du palais des sports de Treichville, quartier populaire d'Abidjan. Mais en milieu d'après-midi, les organisateurs ont appelé la foule de plusieurs milliers de personnes à se disperser dans le calme.

Malgré la déception palpable chez leurs partisans, dont certains avaient fait plusieurs centaines de kilomètres pour participer au meeting, leur décision a été suivie. Seule une poignée de jusqu'au-boutistes a tenté de marcher en direction de la présidence. Ils ont été rapidement maîtrisés par les forces de sécurité qui ont effectué des tirs de sommation et de gaz lacrymogènes. Tout le monde est finalement rentré à la maison. Cinq personnes auraient néanmoins été blessées dans des rixes avec les «jeunes patriotes» proches du pouvoir.

Leaders absents. A l'issue du meeting, l'un de ses responsab