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Libération

La coalition chahutée de droite et de gauche en Allemagne

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publié le 2 novembre 2005 à 4h22

Berlin de notre correspondante

A droite comme à gauche, les Allemands se doutaient bien que former un gouvernement de grande coalition ne serait pas chose facile. Mais ils ne s'attendaient certainement pas à un accouchement aussi pénible. Les négociations sur le programme de gouvernement ne sont pas encore achevées que les trois partis en lice (CDU, CSU et SPD) doivent affronter des crises internes aiguës. Ces dernières heures, l'ambiance était tellement électrique que les plus pessimistes évoquaient la tenue de nouvelles élections début 2006.

A droite, la crise est venue hier d'Edmund Stoiber, le président de la CSU (le parti chrétien-social bavarois associé à la CDU). Stoiber a annoncé qu'il renonçait à devenir ministre de l'Economie et de la Technologie, au prétexte que l'équilibre de la grande coalition était modifié par le départ de Franz Müntefering de la tête du SPD. En dépit de leur opposition politique, les deux hommes s'apprécient. En revanche, Edmund Stoiber juge sa rivale Angela Merkel beaucoup trop libérale.

Equilibre. «La fuite» de Stoiber, comme la qualifient déjà à Berlin les commentateurs, n'est pas forcément une bonne nouvelle pour Angela Merkel. Car tout l'équilibre de la grande coalition reposait sur le fait que les présidents des trois partis invités à former le gouvernement détenaient des postes importants et pouvaient ainsi se porter garants des décisions prises en commun auprès de leurs instances. La présidente de la CDU devait devenir chancelière, le pr