Menu
Libération

Affaire Mahé : la Défense confirme le meurtre

Article réservé aux abonnés
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

Etouffé par trois militaires français lors de son transfert à l'hôpital. Le ministère de la Défense a officiellement confirmé hier les circonstances de la mort, le 13 mai 2005 en Côte-d'Ivoire, de Firmin Mahé, un «coupeur de route» appréhendé par les troupes françaises (Libération du 27 octobre).

«Recherché». La révélation de cette affaire par le ministère de la Défense, le 17 octobre, avait entraîné la «suspension» du général Poncet, commandant de l'opération Licorne à l'époque des faits et qui avait «couvert» ce meurtre. De nouvelles sanctions ont été annoncées hier (lire ci-contre). De manière très solennelle, deux chefs d'état-major, les généraux Henri Bentégeat (armées) et Bernard Thorette (terre) ont présenté hier à la presse les principaux éléments de l'enquête de commandement sur «l'affaire Mahé».

Le 13 mai en début de matinée, une patrouille française identifie Mahé «recherché pour de nombreux crimes commis dans le secteur», a indiqué le chef d'état-major des armées. Le jeune «coupeur de route» s'enfuit, alors que la patrouille ouvre le feu. En fin d'après-midi, une section le retrouve «blessé par balle à une jambe». Il est remis au peloton responsable de la sécurité du secteur, en l'occurrence des hommes du 4e régiment de chasseurs. Le chef du peloton, l'adjudant -chef Raugel, reçoit l'ordre de l'évacuer vers l'hôpital de Man, la capitale régionale. «Au cours du transfert le prisonnier est tué par étouffement dans le VBL (véhicule blindé léger) qui assurait son évacu