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Libération

David Blunkett remet sa démission à Tony Blair

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Miné par les scandales, le ministre du Travail a finalement quitté le gouvernement.
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

Londres intérim

Le ministre du Travail et des Retraites britannique, David Blunkett, a donné hier sa démission à Tony Blair pour la deuxième fois en moins d'un an. Le 15 décembre dernier, alors ministre de l'Intérieur, Blunkett démissionne à la suite du «nannygate». Blunkett est en effet intervenu personnellement pour accélérer la procédure de demande de visa de la jeune fille au pair de son amante texane, Kimberly Quinn, femme mariée et directrice de The Spectator, hebdomadaire ultraconservateur. Les tabloïds se déchaînent et dévoilent notamment que Blunkett a exigé de Kimberly un test ADN sur l'enfant dont elle vient d'accoucher, persuadé qu'il est d'en être le père. Le mari de Kimberly exprime en public son soutien à sa femme et se plaint du harcèlement exercé par Blunkett.

Côté professionnel, David Blunkett n'a aucun mal à trouver un nouvel employeur. On lui fait même plusieurs propositions alléchantes qu'il accepte. Le 21 avril, il devient directeur d'une société de recherche génétique et acquiert des parts de DNA Bioscience pour 15 000 livres (23 000 euros). Quand Blair le nomme ministre du Travail, le 6 mai, au lendemain de la réélection du New Labour, il démissionne de son poste de directeur mais ne vend pas ses parts dans la société. Les tabloïds continuent à traquer l'homme et révèlent sa liaison avec une femme de 29 ans. Celle-ci vend son témoignage au Daily Mail et parle de lui comme d'un «dieu de l'amour». Une semaine plus tard, ITV diffuse une dramatique, A Very