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Libération

En attendant la justice civile, les blâmes militaires

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Les six soldats français mis en cause dans le meurtre de Firmin Mahé ont été sanctionnés par le ministère.
publié le 3 novembre 2005 à 4h23

On se souvient du sketch de Coluche sur la bavure : «Au bout de trente blâmes, on passe devant un conseil de discipline et on peut être dégradé ! Robert y s'en fout, il est pas gradé.» Gradé, le général Henri Poncet l'est plutôt deux fois qu'une et il n'a reçu hier qu'un «blâme du ministre» pour avoir falsifié des rapports, menti à ses chefs et couvert un homicide volontaire en Côte-d'Ivoire. Il lui en manque sans doute encore vingt-neuf autres pour passer devant un «conseil d'enquête» et courir le risque d'être dégradé... Déjà suspendu, ce général quatre étoiles va quitter son commandement de la région Terre Sud-Ouest et rejoindre sa nouvelle affectation de «chargé de mission» auprès de la Direction du renseignement militaire (DRM). Un placard, certes, mais pas forcément inconfortable.

Son adjoint en Côte-d'Ivoire, le général Renaud de Malaussène, est lui aussi «blâmé» et débarqué de son commandement de la brigade alpine. Au Kosovo depuis un mois, il va rentrer précipitamment en France pour prendre un poste administratif à Lyon. Les trois militaires impliqués dans le meurtre et leur chef de corps, vont être traduits devant un «conseil d'enquête», avant d'être sanctionnés. Ces décisions sont internes à l'armée et les six militaires concernés vont devoir répondre de leurs actes devant la justice.

«La sanction est très lourde. Il n'y a pas de mansuétude», s'est défendu hier le chef d'état-major des armées qui a rendu hommage aux qualités militaires du général Poncet, lors de des