São Paulo de notre correspondante
Contraste saisissant. Après les manifestations anti-Bush emmenées par le président vénézuélien Hugo Chavez, en marge du Sommet des Amériques, Lula a réservé un accueil beaucoup plus chaleureux à son homologue américain. «Nombreux sont ceux qui pariaient que mon élection allait détériorer nos relations avec les Etats-Unis. Ils se sont trompés», a affirmé hier le président brésilien et grande figure de la gauche , alors qu'il accueillait George W. Bush pour une courte visite officielle à Brasilia.
Venu de Mar del Plata (Argentine), où le Sommet des Amériques s'est achevé samedi, le chef de l'Etat américain a renchéri, insistant sur les relations «essentielles et fortes» de son pays avec le Brésil. Il en a également profité pour faire encore une fois l'éloge de Lula. «Il occupe une position unique» dans la région et «il est important qu'il ait de l'influence sur de nombreux pays de l'hémisphère pour promouvoir [nos] valeurs communes».
Interlocuteur clé. Dès son élection, en 2003, le président brésilien avait rassuré Bush, dans une croisade contre Washington et qu'il suivrait une politique économique libérale. Depuis, il est devenu l'interlocuteur clé de la diplomatie américaine en Amérique du Sud.
Selon la presse brésilienne, Bush compterait demander à Lula de mettre à profit son amitié avec Hugo Chavez, le président du Venezuela, Fidel Castro et Evo Morales, le leader de la gauche bolivienne, pour tempérer leurs ardeurs. Leur hostilité envers B