New York de notre correspondant
Sur les 2 200 entreprises impliquées dans le scandale «Pétrole contre nourriture» avec l'Irak, 180 sont françaises, et non des moindres. Etablie pour le compte des Nations unies, la liste des sociétés ayant versé des pots-de-vin au régime de Saddam Hussein révèle notamment que Peugeot a déboursé plus de 7 millions de dollars, soit environ 10 % du montant de ses contrats de livraison de berlines et d'ambulances. Renault VI (l'ancienne filiale de Renault spécialisée dans les camions, aujourd'hui propriété de Volvo) a versé 6,62 millions de dollars. Au total, au moins six sociétés ont versé des pots-de-vin supérieurs à 1 million de dollars.
Ce qui frappe, c'est la diversité des entreprises françaises mises en cause, de la PME à la multinationale, dans des secteurs d'activité allant du linoléum (Gerflor-Taraflex) aux médicaments (les laboratoires pharmaceutiques BioMérieux et Pierre Fabre).
Annexes. Curieusement, la liste des sociétés incriminées ne figure pas dans le rapport principal, remis le 27 octobre par la commission d'enquête indépendante mise en place par l'ONU et conduite par l'ancien président de la banque centrale américaine, Paul Volcker, mais dans des annexes rendues publiques le même jour.
Le rapport se bornait à détailler certains cas de «compagnies industrielles majeures», notamment Volvo, Siemens et DaimlerChrysler. Avec ce document, la commission Volcker livrait ses dernières conclusions sur le rôle de sociétés et de personnalités e