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Libération

Mauvaises perspectives pour le budget de l'Union européenne

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Londres, qui préside l'UE, ne devrait pas parvenir à un compromis.
publié le 9 novembre 2005 à 4h28

Bruxelles (UE) de notre correspondant

La crise budgétaire européenne risque de s'éterniser. A Bruxelles, on estime qu'il est de plus en plus douteux que la Grande-Bretagne, présidente en exercice de l'Union jusqu'à la fin de l'année, parvienne à arracher un compromis sur les «perspectives financières 2007-2013» lors du Sommet des 15 et 16 décembre, comme l'espèrent les pays de l'Est, soucieux de voir déferler chez eux la manne financière promise. Le principal obstacle à un accord reste en effet... Londres, qui, après avoir posé son veto à l'adoption de la loi de programmation budgétaire européenne, le 17 juin, refuse toujours de lever ses objections, comme l'a rappelé, lundi à Bruxelles, Jack Straw, le chef de la diplomatie britannique, à l'occasion d'un Conseil des ministres des Affaires étrangères. «Je souhaite que la présidence britannique puisse convaincre le Royaume-Uni», s'est moqué son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn.

Victimes. La situation est délicate pour Tony Blair, puisque sa présidence se conclurait alors par un grave échec pour une Union déjà empêtrée dans une crise constitutionnelle. Cela n'est pas forcément fait pour déplaire au Royaume-Uni, mais le coût diplomatique risque d'être élevé puisque ses principaux alliés, les pays de l'Est, en seraient les principales victimes. D'autant que personne n'est dupe : derrière le plaidoyer britannique en faveur d'une réorientation du budget vers des «politiques d'avenir» créatrices d'emploi au lieu de subventionn