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Libération

La France perd du terrain à Bruxelles

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Paris n'a obtenu que les directions générales de l'agriculture et de la culture.
publié le 10 novembre 2005 à 4h30

Londres de notre correspondante

L'influence française à Bruxelles se réduit comme peau de chagrin. Hier, le président de l'exécutif européen, José Manuel Durão Barroso, a nommé à la tête des directions les plus importantes de l'administration communautaire, comme le commerce extérieur ou l'élargissement, une série de libéraux qui se trouvent être le plus souvent soit britanniques, soit irlandais... Ce n'est pas un hasard si le Financial Times se réjouissait par avance, hier, de ce que Barroso ait ainsi propulsé sur le devant de la scène des «réformateurs économiques» et éradiqué «les restes les plus visibles de l'ancienne suprématie française à Bruxelles»...

Prise directe

Les trente-cinq postes de directeurs généraux (DG) de la Commission sont d'une grande importance stratégique, sans doute autant que ceux des commissaires qui les coiffent, puisqu'ils sont en prise directe avec leur administration. Chaque mouvement est donc suivi à la loupe par les capitales qui jouent à plein de leur influence. Cette fois, la bataille a été particulièrement rude en coulisse. La France s'est essentiellement battue pour obtenir le poste de «directeur général» chargé de l'agriculture qui sera occupé par Jean-Luc Demarty. En outre, elle a décroché la direction générale de la culture, jugée importante à l'heure de la révision de la directive télévision sans frontières... Mais, ayant épuisé son crédit, Paris n'a rien pu faire pour sauver François Lamoureux, le DG chargé des transports et de l'énergi