Bruxelles (UE) de notre correspondant
Rien n'arrêtera le train de l'élargissement, ni la crise constitutionnelle ouverte par les non français et néerlandais, ni la crise budgétaire : hier, la Commission européenne a reconnu le statut de «candidat» à l'ex-République yougoslave de Macédoine, alors que la Turquie et la Croatie ont démarré leurs négociations d'adhésion le 3 octobre et que la Bulgarie et la Roumanie adhéreront bien, comme prévu, le 1er janvier 2007. L'exécutif européen ne cache pas que son agenda comprend l'ensemble des Balkans, avec l'Albanie, la Bosnie, la Serbie et même, lorsque son statut définitif sera réglé, le Kosovo . Seules l'Ukraine, la Moldavie et la Biélorussie sont, pour l'instant, laissées de côté.
Certes, le statut de candidat ne signifie pas une ouverture immédiate des pourparlers avec Skopje et il pourra s'écouler plusieurs années avant que la Macédoine commence véritablement à négocier. Pour autant, l'histoire récente montre qu'une fois ce statut reconnu, l'adhésion est certaine. Il n'est pas innocent que les rapports d'étape consacrés à la Turquie et à la Croatie, publiés hier, adoptent un ton nettement plus positif sur les processus de réformes en cours. Ankara, en dépit de critiques récurrentes sur les droits de l'homme, se voit même reconnaître le «statut d'économie de marché» qui lui ouvre grand les portes du Marché unique européen.
Pour la Commission, l'adhésion des Balkans est dans l'ordre des choses. Il s'agit de tenir les promesses qui ont