Madrid de notre correspondant
Les évêques espagnols persistent et signent dans leur croisade contre le gouvernement Zapatero. Cinq mois après avoir manifesté dans les rues de Madrid contre le mariage homosexuel, la hiérarchie catholique a été l'inspiratrice et le fer de lance d'une marche considérable dans le centre de la capitale, cette fois-ci contre le projet de loi des socialistes sur l'enseignement. Samedi, à l'appel de la confédération catholique des parents d'élèves, la Concapa, au milieu d'innombrables étendards nationaux sang et or, ils étaient des centaines de milliers de personnes (un demi-million pour les autorités, le quadruple selon les organisateurs) à défiler dans une grisaille pluvieuse. En tête de cortège se tenait l'essentiel de l'état-major du Parti populaire (PP, droite dans l'opposition) qu'entouraient ces slogans : «Pour un enseignement dans la liberté» ou «Zapatero, t'as un zéro pointé».
Outre des dizaines de curés et nonnes, «seuls» six évêques (ils étaient 20 contre le mariage gay) étaient de la partie, fondus dans la foule, dont l'archevêque de Grenade, Javier Martinez de Jaca : il disait récemment que le gouvernement «nous persécute». Sans doute par prudence, les deux hommes forts de la Conférence épiscopale, l'archevêque Cañizares et le cardinal Rouco Varela, avaient renoncé in extremis à défiler. Mais, ces derniers jours, ils n'ont cessé d'encourager une forte mobilisation contre une loi «qui porte gravement atteinte à l'Eglise». Deux aspects du t