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Libération

La politique irakienne de Bush sous surveillance

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publié le 17 novembre 2005 à 4h35

Washington de notre correspondant

Le débat sur le retrait des troupes américaines d'Irak est désormais grand ouvert à Washington. Pour la première fois, les démocrates ont déposé au Sénat une proposition d'amendement obligeant l'administration à afficher un calendrier de retrait. Le texte a été repoussé par 58 voix contre 40 par le Sénat, dominé par les Républicains. Mais, signe de la frustration croissante des élus, le Sénat a voté ­ par 79 voix contre 19 ­ un autre amendement obligeant l'exécutif à publier un rapport trimestriel sur la situation en Irak, notamment sur le degré de préparation des troupes irakiennes qui doivent prendre un jour le relais. «Nos collègues républicains se sont joints aux démocrates pour exiger une stratégie claire de cette administration», s'est réjoui Joe Biden, sénateur démocrate du Delaware.

Sondages. Jusque-là, les sénateurs se montraient plutôt timides sur la question de l'invasion de l'Irak, l'ayant approuvée dans leur grande majorité en 2002. Mais la guerre descendant en vrille dans les sondages d'opinion, ils se sentent plus libres de lancer des flèches contre la Maison Blanche. Les démocrates accusent désormais l'administration Bush d'avoir manipulé les renseignements de la CIA et menti pour justifier la guerre. Certains sénateurs commencent même à renier leur vote de 2002. Celui de Caroline du Nord, John Edwards, ancien colistier de John Kerry lors de la campagne électorale 2004, a publié dimanche une tribune dans le Washington Post comm