Le premier voyage à l'étranger d'Angela Merkel en tant que chancelière allemande aura lieu à Paris. Dès le 23 novembre, soit au lendemain de l'investiture d'«Angie» par le Bundestag. A Paris, on se réjouit que la première dame d'Allemagne n'ait pas cédé aux sirènes de Tony Blair, comme l'avait fait Gerhard Schröder en se rendant à Londres dès son accession au pouvoir, en 1998. Après deux années de bisbilles, le chancelier social-démocrate et le président gaulliste avaient fini par former un couple harmonieux, surtout depuis le début de la guerre en Irak.
Aubaine. Aujourd'hui, l'axe Paris-Berlin ne devrait pas souffrir de la nouvelle donne politique outre-Rhin. La mise en place d'un gouvernement de «grande coalition» est même une véritable aubaine pour Paris. Car le futur ministre des Affaires étrangères, le SPD Frank-Walter Steinmeier, ex-bras droit de Schröder à la chancellerie, incarne la bonne entente franco-allemande.
Durant sa campagne électorale, Angela Merkel n'avait pas caché sa volonté de restaurer le lien transatlantique, de garder une certaine réserve vis-à-vis de la Russie et de maintenir une équidistance dans les relations avec Paris, Washington et Varsovie. La chancelière se rendra aux Etats-Unis soit en décembre, soit début 2006. Mais sa volonté de rapprochement avec les Etats-Unis ne devrait pas avoir d'incidences profondes puisque la dirigeante chrétienne-démocrate a répété que l'Allemagne n'enverrait pas de troupes en Irak.
Comme l'a souligné