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Libération

Gbagbo flirte avec l'embargo pour se redonner des ailes

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Selon l'ONU, Abidjan reconstitue sa flotte aérienne détruite par les Français.
publié le 18 novembre 2005 à 4h38

L'ONU s'inquiète de la volonté affichée par le régime du président ivoirien Laurent Gbagbo de reconstituer son aviation militaire. La quasi-totalité de ses avions et de ses hélicoptères avait été détruite, il y a un an, par l'armée française en représailles au bombardement meurtrier de Bouaké. Abidjan, qui n'a jamais digéré cette humiliation, tente de l'effacer. Dans un rapport, trois experts mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies, assurent que «le gouvernement ivoirien cherche à réparer, à entretenir et à reconstruire sa force aérienne». Hier, Abidjan a catégoriquement démenti.

Maintenance. Mais le document de l'ONU, qui fournit aussi des précisions sur l'origine et le cheminement du matériel aéronautique acquis par Gbagbo de septembre 2002 à novembre 2004 (lire encadré), ne laisse guère de place au doute. Selon les rapporteurs, qui ont enquêté sur place, le régime ivoirien continue d'employer cinq techniciens biélorusses et deux ukrainiens à Abidjan. Logés dans un hôtel situé près de l'aéroport, ils travaillent à la maintenance du matériel qui a échappé à l'attention des soldats français, mais aussi à la réfection des aéronefs endommagés par Licorne : deux Sukhoï 25, deux hélicoptères Mi-24 et un hélicoptère Mi-8T. Les experts de l'ONU affirment ainsi avoir observé, en mai dernier, les techniciens en plein travail sur le tarmac...

Selon eux, Abidjan camperait sur la position énoncée, début 2005, par le conseiller du président Laurent Gbagbo pour les affaires d