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Libération

A Pékin, petits sourires entre ennemis

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publié le 19 novembre 2005 à 4h38

Pékin de notre correspondant

La Chine est zen. On aurait pu s'attendre à un climat glacial, voire à des critiques cinglantes de Pékin face à ce qui est perçu, en Chine, comme une provocation de George Bush. Ce sont au contraire des paroles aimables, et un espoir de renforcer la coopération sino-américaine et la confiance réciproque, qu'a prononcées cette semaine le porte-parole chinois.

Le président américain avait pourtant fait fort, à la veille de sa visite officielle en Chine qui débute samedi, en choisissant de lancer, à partir du sol japonais, un appel à la Chine pour qu'elle choisisse... Taiwan comme modèle de démocratie et de liberté ! Il pouvait difficilement en faire plus, en mettant en avant son allié japonais avec lequel la Chine entretient des relations exécrables, et en faisant de Taiwan un exemple, alors que Pékin rêve jour et nuit de mettre au pas cette île chinoise «rebelle».

Défi. Ainsi vont les relations sino-américaines, sans doute parmi les plus importantes et les plus complexes de l'heure, ballottées entre des intérêts économiques considérables, des craintes stratégiques persistantes, et un manque de confiance qui brouille l'horizon. Il est peu probable que cette visite de Bush suffira à surmonter tous les obstacles, même si elle est attendue avec impatience par des dirigeants chinois avant tout soucieux de stabiliser leurs rapports avec Washington afin de protéger leur croissance économique.

Les rapports sino-américains ne s'apparentent à aucun scénario con