Viktor Iouchtchenko était, mardi et mercredi, en visite à Paris où il était venu demander l'appui de la France à une éventuelle adhésion de son pays à l'Union européenne.
Ne craignez-vous pas l'impact négatif, sur la scène internationale, des déchirements des leaders de la révolution orange, alors que vous rêvez d'adhérer à l'UE ?
Ce serait ridicule d'envisager l'intégration européenne de l'Ukraine à travers le conflit que vous évoquez avec Ioulia Timochenko. L'Europe a besoin d'une Ukraine démocratique, où règnent la libre concurrence, la liberté de parole, etc. Et je me suis engagé à ne jamais trahir ces idéaux. Aux yeux du monde, l'Ukraine doit faire la preuve qu'elle mène une politique honnête, transparente, qui va dans le sens des changements démocratiques. Et c'est ce que nous faisons. Il ne faut pas s'arrêter aux personnes mais regarder les processus en cours. Ce n'est toutefois pas à l'honneur de l'Ukraine d'avoir ce genre de conflit.
Pourquoi avez-vous limogé brusquement le cabinet de Ioulia Timochenko ?
Il y avait d'abord des raisons économiques. Alors qu'elle était aux commandes, la croissance s'est ralentie, notre balance des paiements est devenue déficitaire et les investissements ont diminué. Les hommes d'affaires européens ne voulaient plus venir. Enfin, le gouvernement a décrété le contrôle de certains prix, du pétrole, de la viande, du sucre. Chaque mois, nous avions alors une crise.
Imaginez-vous possible une réconciliat