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Libération

Bush entre affaires et politique en Chine

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Il a abordé tous les sujets qui fâchent avec ses hôtes.
publié le 21 novembre 2005 à 4h39

Pékin de notre correspondant

Le déficit commercial, le cours de la monnaie chinoise, la liberté religieuse, le Tibet, les dissidents... George W. Bush a égrené hier, journée la plus chargée de sa visite officielle à Pékin, tous les sujets qui fâchent entre la Chine et les Etats-Unis. Il a obtenu des résultats sur les dossiers économiques, mais une fin de non-recevoir ferme sur les questions politiques.

Commandes. Le résultat le plus concret, le plus palpable pour l'économie américaine, est venu, comme d'habitude, sous la forme d'une commande d'avions : 70 Boeing 737, pour un montant total de 4 milliards de dollars, qui aideront modestement à combler les quelque 200 milliards de dollars de déficit attendu cette année dans les échanges entre les deux pays. Pékin, dont les besoins en avions civils sont géants, joue habilement entre Européens et Américains de ces commandes spectaculaires qui améliorent toujours l'ambiance.

Sur le terrain politique, en revanche, c'est à un dialogue de sourds poli que l'on a assisté hier. D'un côté, George Bush est dans son rôle quand il va à la messe dimanche matin et lance un appel à une plus grande liberté religieuse en Chine. L'église protestante dans laquelle il s'est rendu en compagnie de son épouse, Laura, est symbolique de la liberté surveillée du culte en Chine : elle est contrôlée par l'Etat, qui nomme le clergé et enregistre les fidèles. «Que Dieu bénisse les chrétiens de Chine», a écrit le président américain sur le livre d'or.

Peu de temp