Bucarest de notre correspondant
«La France a des problèmes ? Je n'y crois pas une seconde !» s'exclame le président roumain en éclatant d'un des rires à gorge déployée qui ont rendu célèbre l'ancien maire de Bucarest. A la question de savoir si le poids de l'Hexagone a été affaibli par son non à la Constitution européenne, Traian Basescu, 54 ans, répond que «la France soutient ses points de vue avec la même force qu'avant et elle est toujours aussi bien entendue par ses partenaires européens». On l'aura compris, le chef de l'Etat roumain, qui entame aujourd'hui une visite en France, est parti pour une offensive de charme auprès de ses hôtes.
Déception. Une offensive nécessaire pour éliminer les doutes : au début de son mandat, voilà onze mois, Basescu avait insisté sur la nécessité d'un axe Washington-Londres-Bucarest, provoquant un certain agacement à Berlin et surtout à Paris, sempiternel avocat de la Roumanie en Europe. «Je pense que les hommes politiques français ont compris aujourd'hui que notre politique étrangère comprend deux piliers : le premier est l'intégration européenne, le deuxième une relation transatlantique forte.» Et l'Europe ne fera pas renoncer Bucarest à ce tropisme atlantiste.
Alliée de la première heure des Etats-Unis en Irak, la Roumanie compte bien y maintenir son contingent de 900 soldats, malgré le retrait de plusieurs pays d'Europe centrale et orientale. «Lorsqu'on prend un engagement international, il ne serait pas correct d'y renoncer», estime le P