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Libération

Palestiniens et Egyptiens font sauter un verrou à Gaza

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publié le 26 novembre 2005 à 4h41

Jérusalem de notre correspondant

Des bâtiments pimpants dans une oasis de verdure, le nouveau poste frontière de Rafah semble une invitation au voyage. Et pour les Palestiniens de Gaza, cet espoir de désenclavement n'a pas de prix. Les calicots, tendus sur les accès au bâtiment, le proclament : «Le terminal de Rafah est une porte palestinienne vers la liberté.» Car depuis vendredi, pour la première fois, douaniers et policiers palestiniens ont en main l'une des clés de sa serrure. A l'issue d'intenses tractations, sous la pression très active des Etats-Unis, le gouvernement d'Israël a accepté de remettre la responsabilité de la lisière sud de la bande de Gaza à des équipes de contrôle palestiniennes qui travailleront sous la supervision d'émissaires égyptiens et européens. Il ne s'agit pas encore d'une ouverture totale. Les agents israéliens de sécurité surveilleront en direct l'ensemble des opérations, par le biais d'un système vidéo. Et dans un premier temps, seuls 500 voyageurs pourront, chaque jour pendant quatre heures, se rendre en Egypte. Mais cette première étape porte une charge symbolique suffisamment forte pour que l'Autorité palestinienne décide de fêter l'événement en grande pompe.

«Frères». Ce n'était certes pas la foule des grands jours au niveau des chefs d'Etat et aucun dirigeant israélien n'a fait le déplacement. Mais tout ce que Gaza compte de personnalités se pressait à Rafah, à commencer par Mahmoud Zahar. Le cheikh du mouvement islamiste Hamas n'entendait