La nouvelle est tombée trop tard pour que les quotidiens algériens puissent la commenter. Suivie d'un bref communiqué, elle est néanmoins annoncée en une de certains journaux d'hier. «Bouteflika hospitalisé à Paris», titre le Watan, tandis que Liberté préfère la dramatisation contenue dans «Bouteflika évacué à Paris».
C'est samedi soir que la présidence algérienne a rendu publique l'hospitalisation d'Abdelaziz Bouteflika, 68 ans, dans la journée, au Val-de-Grâce à Paris. Précisant que le chef de l'Etat a d'abord été examiné à l'hôpital militaire Aïn Naadja d'Alger où les médecins lui ont conseillé des examens «plus approfondis» à Paris, le communiqué se contente d'évoquer des «troubles au niveau de l'appareil digestif». Et assure que sa «situation clinique n'est pas source d'inquiétudes».
La situation ne paraît pas être aussi simple. Le Président a en effet été transporté en catastrophe à Paris avec de violentes douleurs, notamment à l'estomac. Il semble y avoir été placé en réanimation mais son état se serait amélioré hier en fin de journée. Selon les sources, l'urgence est expliquée soit par des problèmes cardiaques, soit par une «occlusion intestinale sur tumeur abdominale».
Secret. Côté français, la discrétion s'apparente au mutisme : sans donner de précision sur le lieu ou la durée de son séjour, le Quai d'Orsay s'est borné à indiquer que la France avait accueilli le président algérien «pour raisons médicales».
S'il était impossible hier d'obtenir la moindre précision offic