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Libération

La Maison Blanche planche sur un retrait d'Irak

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Sous pression du Congrès, elle évoque un désengagement partiel en 2006.
publié le 28 novembre 2005 à 4h41

Washington de notre correspondant

Si la présence américaine en Irak nourrit le chaos, pourquoi ne pas engager dès maintenant le retrait des troupes ? Tel un incendie, le débat a embrasé tour à tour l'armée, les médias, le Congrès, et gagne maintenant l'administration républicaine.

Inflexion. La Maison Blanche, tout en mettant en garde contre toute précipitation, accepte pour la première fois de parler de retrait. Vendredi, elle a salué le plan proposé par le sénateur démocrate Joe Biden, qui prévoit, d'ici à la fin de l'année prochaine, de réduire d'un tiers le nombre de soldats (155 000) actuellement en Irak. Ce plan est «remarquablement semblable» à celui de l'administration, a affirmé le porte-parole de George W. Bush, Scott McClellan.

Par ailleurs, la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, qui ne parle jamais à la légère, a déclaré la semaine dernière que grâce à l'entraînement des troupes irakiennes, il ne serait pas nécessaire de maintenir «pendant très longtemps» le niveau actuel des troupes. Le président Bush pourrait confirmer cette inflexion de la stratégie américaine lors d'un discours qu'il doit donner mercredi devant l'US Naval Academy.

Selon des fuites dans la presse américaine, le Pentagone s'apprêterait à faire passer le nombre des soldats à 138 000 après les élections législatives irakiennes du 15 décembre, puis sous la barre des 100 000 avant fin 2006.

Impatience. Alors que plus de 2 100 Américains sont morts en Irak, la Maison Blanche est sous la pression du Congr