Le premier chat à poser la patte sur le continent australien était sans doute hollandais, embarqué sur un des navires qui s'échouèrent, au XVIIe siècle, sur la côte Ouest. Cent cinquante ans plus tard, à l'autre bout du pays, James Cook entrait dans la rade de Sydney et dans l'histoire de la marine en «découvrant» l'Australie. Suivirent les militaires, les prisonniers des geôles londoniennes que l'on déportait vers cette nouvelle colonie, les missionnaires, les fermiers... et les chats. Au milieu du XIXe, plusieurs d'entre eux avaient depuis longtemps pris le maquis. A la fin du même siècle, des centaines de chats furent volontairement relâchés dans le bush pour lutter contre les souris, les rats et les lapins. Lapins qui avaient également été importés par des hommes qui considéraient leur nouvelle patrie comme terriblement inhospitalière et peuplée d'animaux si étranges qu'ils firent tout leur possible pour changer l'ordre des choses.
A vouloir façonner cette terre à l'image de celle qu'ils avaient laissée derrière eux, ils brisèrent en quelques décennies un équilibre millénaire. Aux chats et aux lapins s'ajoutèrent les cochons, les chameaux, les chevaux, les ânes... Des animaux domestiques qui s'échappèrent ou furent rendus à la liberté. Une harde devenue sauvage, déclarée calamité nationale et condamnée dans un rapport parlementaire qui sera soumis le mois prochain aux députés australiens à être éliminée par abattage ou empoisonnement.
Eucalyptus. L'idé