Jérusalem de notre correspondant
Le séisme politique déclenché dans la droite israélienne par le départ du Likoud du Premier ministre, Ariel Sharon, a provoqué une réplique au sein de la gauche, hier soir, avec la démission de Shimon Pérès du Parti travailliste. Après une longue semaine d'hésitation, le prix Nobel de la paix, artisan des accords d'Oslo avec les Palestiniens, a repris sa liberté d'action en quittant le mouvement dont il était membre depuis un demi-siècle et figure de proue depuis plus de trente ans. «Mon action au sein du parti travailliste est arrivée à son terme», a déclaré Shimon Pérès lors d'une conférence de presse à son retour de Barcelone, où le vice-Premier ministre représentait Israël à la conférence Euromed et où il a mené de nombreuses discussions avec les dirigeants arabes et européens présents à ce forum de coopération. «J'ai décidé de soutenir Ariel Sharon car il est le seul à pouvoir mener une coalition pour la paix.» S'il n'a pas formellement rallié Kadima, rassemblement des fidèles du Premier ministre, sa position de compagnon de route lui ouvre de multiples perspectives dans l'hypothèse d'une victoire de cette liste lors des élections prévues en mars prochain.
Vibrant hommage. Shimon Pérès n'a d'ailleurs rien caché de ses ambitions. «Je me demande dans quel domaine je pourrais contribuer au mieux dans les prochaines années», a-t-il expliqué lors d'un vibrant hommage au Premier ministre. «La réponse est de faire progresser le processus de paix,