Scandinavie de notre correspondante
«Je demande pardon, en mon nom et en celui du gouvernement, pour les erreurs qui ont été commises au cours de ces journées dramatiques.» Lors d'une conférence de presse, jeudi, le Premier ministre suédois, Göran Persson, a reconnu sa «responsabilité» dans les erreurs de gestion commises après le tsunami asiatique, qui a coûté la vie à 543 Suédois, en décembre 2004. Ce mea-culpa exceptionnel coïncide avec la sortie du rapport de la commission d'enquête indépendante, chargée d'évaluer la réaction de la Suède à la catastrophe.
Critiques. Si ce rapport de plus de 500 pages était très attendu, beaucoup ont été surpris par sa sévérité. Göran Persson est le premier pointé du doigt: «Malgré huit ans à la tête du gouvernement» et de «nombreuses opportunités de mettre en place un centre de gestion des crises», il «n'a rien fait en ce sens», déplore la commission.
Les critiques les plus dures visent la ministre des Affaires étrangères, Laila Freivalds, et son directeur de cabinet. Alors que des milliers de rescapés suédois appelaient à l'aide dès le 26 décembre au matin, la chef de la diplomatie n'était revenue travailler que le lendemain, passant la soirée au théâtre. Selon le président de la commission d'enquête, Johan Hirschfeldt, la lenteur de réaction «n'a pas provoqué la mort de Suédois». Mais il «n'exclut pas que de nombreux Thaïlandais aient perdu la vie» du fait qu'aucune aide d'urgence n'ait été envoyée avant plusieurs jours. Plusieurs hauts r