Abdelaziz Bouteflika a-t-il été «opéré avec succès d'un ulcère» ou est-il dans un «état critique» ? Neuf jours après l'hospitalisation du président algérien au Val-de-Grâce à Paris, les informations concernant sa santé sont diamétralement opposées, suivant qu'elles proviennent des autorités algériennes ou de source française.
Silence. Pour la première fois, hier, l'agence officielle algérienne a diffusé un bulletin médical publié par la présidence et signé par le professeur Messaoud Zitouni. L'APS a ainsi rompu un silence laissant la porte ouverte à toutes les interrogations. «Opération d'un ulcère hémorragique au niveau de l'estomac», affirme un bref communiqué en précisant que «son état ne présente aucun motif d'inquiétude» et que l'intervention a été réalisée «dans d'excellentes conditions, comme la phase postopératoire (...)».
Le ton est nettement moins optimiste à Paris, même si les dirigeants français se refusent à la moindre confidence. On sait pourtant que l'état du président algérien, âgé de 68 ans, loin de s'améliorer, est «très préoccupant». Le fait que ni l'APS, ni le Premier ministre algérien, qui est intervenu samedi pour assurer que «Grâce à Dieu, le président va bien», n'aient pris le risque d'avancer une date de sortie de l'hôpital pour Bouteflika n'est pas fait pour démentir l'inquiétude des hautes sphères françaises. A ce sujet, le bulletin médical d'Alger se borne à évoquer «quelques jours de convalescence tout à fait normale».
Flou. Ces déclarations lénifia