Un ingénieur français, qui s'était installé en Irak depuis environ deux ans, a été enlevé hier matin à son domicile dans un quartier résidentiel de l'ouest de Bagdad par quatre personnes armées, dont, semble-t-il, une femme. Selon la police irakienne, il a tenté de résister à ses agresseurs qui l'ont frappé à la tête pour l'obliger à les suivre. Après avoir travaillé pour l'agence non-gouvernementale française Solidarités, Bernard Planche, âgé d'une cinquantaine d'années, avait fondé à Bagdad sa propre structure du nom d'AACCES, spécialisée dans les travaux d'assainissement. Il vivait seul dans le quartier al-Mansour, essentiellement peuplé de sunnites. Il est le sixième Occidental à disparaître en Irak depuis le 25 novembre. Avant lui, deux Canadiens, une archéologue allemande, un Américain et un Britannique ont été enlevés et menacés de mort. Cette recrudescence des rapts semble en relation avec les prochaines législatives qui se tiendront le 15 décembre, ainsi qu'avec la réunion du Caire du 18 novembre qui visait à réintégrer la communauté sunnite dans le jeu politique irakien et à préparer une conférence de réconciliation nationale à Bagdad. L'enlèvement de l'ingénieur français, qui s'est produit dans un quartier sunnite où réside l'ancienne nomenklatura du régime de Saddam Hussein, laisse penser que les kidnappeurs appartiennent plutôt à cette minorité. Le président Jacques Chirac a assuré que «tout était mis en oeuvre pour obtenir la libération» de l'otage et appelé le
Un ingénieur français enlevé en Irak
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publié le 6 décembre 2005 à 4h50
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