Menu
Libération

Budget européen : Tony Blair fait l'unanimité contre lui

Article réservé aux abonnés
Le compromis concocté par la présidence britannique de l'Union sur les «perspectives financières» 2007-2013 a été largement rejeté.
publié le 8 décembre 2005 à 4h52

Bruxelles (UE) de notre correspondant

«La Grande-Bretagne a été surprise de la virulence et de la dureté des réactions à ses propositions financières : en dehors de Malte et, dans une moindre mesure, de la Slovénie et des Pays-Bas, personne ne l'a soutenue», raconte un diplomate français. Le «conclave» des ministres des Affaires étrangères, qui a eu lieu hier après-midi, entre 14 heures et 18 heures, afin d'examiner le compromis concocté par la présidence britannique de l'Union sur les «perspectives financières» 2007-2013 a, de fait, tourné à la déroute pour Londres, les mots d'«inacceptable» et d'«inique» revenant le plus souvent.

Comme l'a déclaré ironiquement la commissaire chargée du Budget, la Lituanienne Dalia Grybauskaite, lors de la conférence de presse finale, «la présidence a réussi aujourd'hui la première étape du consensus en fédérant les critiques contre elle». Jack Straw, le secrétaire au Foreign Office, qui répondait aux questions des journalistes à ses côtés, a apprécié. Les chances de parvenir à un accord, lors du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement des 15 et 16 décembre, s'amenuisent.

Manoeuvre. Afin de préserver le rabais obtenu par Margaret Thatcher en 1984, le projet concocté par Londres (Libération du 6 décembre) taille dans les dépenses communautaires, en particulier dans les fonds structurels (aides régionales) destinées aux pays d'Europe de l'Est (­ 8 %). L'ensemble ne représente plus que 1,03 % du PIB de l'Union européenne contre 1,06