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Libération

Inquiétude pour Bouteflika malgré le black-out médical

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Consultations dans le sérail alors que l'état du président algérien est grave.
publié le 15 décembre 2005 à 4h58

Alors que le président algérien bouclera samedi ses trois semaines d'hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris, la France et l'Algérie se refusent à fournir la moindre indication sur son état. A Paris, trois ministres ­ Défense, Affaires étrangères et Affaires européennes ­ ont ainsi évoqué ces derniers jours le «secret médical» pour éviter de se prononcer sur la santé d'Abdelaziz Bouteflika. A Alger, on s'en tient au communiqué médical publié le 5 décembre ­ opération d'un «ulcère hémorragique au niveau de l'estomac» ­, tout en multipliant les déclarations les plus tranquillisantes. Mais le Premier ministre et les ministres algériens qui sont intervenus sur le sujet se sont gardés d'évoquer la moindre date pour la sortie d'Abdelaziz Bouteflika du Val-de-Grâce, se bornant à affirmer que c'était «une question de temps».

Les informations sont en fait diamétralement opposées suivant qu'elles proviennent des autorités algériennes ou de source française. Si on observe le même black-out des deux côtés de la Méditerranée, on évite soigneusement, côté français, de se montrer aussi rassurant que les autorités algériennes.

Préoccupant. Et pour cause. Comme nous l'affirmions le 6 décembre, le ton n'est pas à l'optimisme dans les hautes sphères françaises. «Ce n'est pas bon du tout», «c'est très préoccupant», remarquait-on alors. Avant de confirmer, mardi ­ mais sans jamais évoquer d'issue fatale ou nommer la maladie du président algérien ­ que les choses se «stabilisaient dans le grave». E