Bruxelles (UE) de notre correspondant
Ça passe ou ça casse. En dépit des critiques virulentes de la totalité de ses partenaires européens, le gouvernement britannique n'a, hier, modifié qu'à la marge les propositions budgétaires pour la période 2007-2013 présentées mercredi dernier. Londres espère manifestement qu'ils préféreront un budget au rabais à une nouvelle crise : «Nous n'aurons pas de meilleur accord cette semaine ou l'année prochaine», a prévenu Jack Straw, le secrétaire au Foreign Office, soulignant ainsi que la marge de manoeuvre du Royaume-Uni était extrêmement réduite. Vu les premières réactions extrêmement négatives, le calcul s'avère risqué. Le Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, qui se réunit ce soir et demain à Bruxelles pour adopter à l'unanimité ces perspectives financières, pourrait bien échouer avant d'avoir commencé.
Aides régionales. Si Tony Blair, le Premier ministre britannique, qui préside ce sommet, maintient le montant du budget à 1,03 % du PIB communautaire, c'est pour préserver l'essentiel du sacro-saint rabais obtenu par Margaret Thatcher en 1984. L'essentiel des économies proposées par Londres se fait sur le dos des nouveaux pays d'Europe de l'Est, c'est-à-dire les plus pauvres, qui voient les aides régionales espérées diminuées de 8 %. Dans la nouvelle offre, l'enveloppe totale n'est revalorisée que de 2,5 milliards d'euros, pour atteindre 849,3 milliards sur sept ans. Bien loin des 871 milliards proposés en juin par la p