Même Fallouja la rebelle, cauchemar des Marines, a voté. Dans ce bastion de la guérilla sunnite, au moins trois bureaux se sont trouvés à cours de bulletins, hier à la mi-journée. Dans de nombreux endroits, la clôture du scrutin a été retardée d'une heure devant la longueur des files d'attente. Appelés à élire leurs députés pour les quatre prochaines années, les Irakiens se sont rendus aux urnes en masse. Le chef de la commission électorale, Hussein Hendaoui, a annoncé un taux de participation de 67 %, soit 9 points de plus que lors des premières législatives, en janvier. La Maison-Blanche, qui a bien besoin de bonnes nouvelles en provenance d'Irak, a qualifié la journée d'«historique».
Renégociés. Grands absents des précédents scrutins, pour cause de boycott, les sunnites ont, cette fois, joué le jeu électoral. A Tikrit, province natale de Saddam Hussein, ils se sont exprimés à plus de 80 % des inscrits, selon un officiel. Après avoir dominé le pays depuis sa fondation, cette communauté n'était représentée que par 15 députés sur 275 dans l'Assemblée sortante. Elle avait payé très cher sa politique de la chaise vide lors du débat constitutionnel. Erreur que ses leaders n'ont pas voulu répéter. D'autant que plusieurs articles de la charte vont être renégociés, notamment ceux qui portent sur le caractère fédéral de l'Etat. Leurs partis devraient rafler une cinquantaine de sièges, selon les estimations.
Autre motif de satisfaction pour le pouvoir irakien et les Etats-Unis : il n'