Menu
Libération

Vers un budget étriqué pour l'Europe élargie

Article réservé aux abonnés
publié le 17 décembre 2005 à 5h01

Bruxelles (UE) envoyés spéciaux

Vingt-quatre heures de marchandage acharné pour couper une poire en deux ! Une poire de 21 milliards d'euros, la différence entre le budget défendu par la majorité des pays membres et la proposition de Tony Blair. Réunis en sommet à Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union semblaient s'acheminer, vendredi soir, vers un accord sur le premier budget de l'Europe élargie à l'Est. En évitant soigneusement la question qui fâche : comment l'UE, avec 10 membres de plus ­ et bientôt 12 quand la Bulgarie et la Roumanie adhéreront, en janvier 2007 ­, pourra-t-elle fonctionner avec moins d'argent qu'aujourd'hui ? «Tout n'est pas réglé, mais on s'oriente petit à petit vers une solution», a déclaré Jacques Chirac. «On a sérieusement progressé», s'est-il réjoui. Mais à 22 heures rien n'était encore réglé.

Plafonné. Sur la base d'une proposition d'Angela Merkel, soutenue par la France, les Vingt-Cinq semblaient tout près d'adopter un budget minimaliste, plafonné à 1,045 % du PIB communautaire : 871 milliards d'euros de crédits (1,06 % du PIB) sur la période 2007-2013, comme 20 des 25 Etats membres le souhaitaient en juin, ou seulement 850 milliards (1,03 %), comme le Premier ministre britannique, qui préside l'UE, le réclamait.

Tony Blair, qui, à son arrivée à Bruxelles, refusait son «suicide politique» outre-Manche, a fini par accepter une nouvelle réduction du «rabais» britannique afin de contribuer aux dépenses d'élargissement (1). Si l'accor