Dès 19 heures samedi, les Algériens avaient les yeux rivés sur le petit écran. Amaigri, costume sombre et regard absent, Abdelaziz Bouteflika, assis sur un canapé près d'un drapeau algérien, les a rassurés d'emblée. «Le peuple n'a pas du tout à être inquiet. Nous n'avons rien à cacher [...] Nous avons tout dit en totale clarté et en toute transparence», a-t-il affirmé avant de céder la parole à un professeur algérien, Messaoud Zitouni, qui est à ses côtés depuis son hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris, le 26 novembre. Il était 20 heures et c'était la première réapparition du président algérien depuis son transfert en catastrophe à Paris, trois semaines plus tôt.
Messaoud Zitouni s'est voulu plus rassurant encore, affirmant qu'Abdelaziz Bouteflika était «pratiquement complètement guéri» après avoir été opéré pour un «ulcère hémorragique au niveau de l'estomac» et avoir profité de son hospitalisation pour faire des «examens médicaux approfondis et un bilan complet». Le médecin s'est en fait employé à démentir toutes les informations ou rumeurs alarmistes sur la santé du président algérien qui l'écoutait en portant de temps à autre un verre à ses lèvres et sans souffler mot, ce qui est inhabituel chez lui. «Absolument aucune inquiétude», «très bonne prise en charge» (au Val-de-Grâce, ndlr), «intervention chirurgicale assez bénigne n'ayant pas duré plus d'une heure et visant à arrêter l'hémorragie et rien d'autre», a ainsi expliqué Messaoud Zitouni, en concluant que les cas