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Libération

Ecoutes : Bush persiste et signe

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Attaqué jusque chez les républicains, il affirme avoir respecté la loi.
publié le 20 décembre 2005 à 5h02

Washington de notre correspondant

C'est sur la défensive, mais avec fermeté, que George Bush a défendu hier, au cours d'une conférence de presse improvisée, sa décision d'autoriser la pose d'écoutes sans demander le feu vert de la justice. «J'ai autorisé ce programme [d'écoutes secrètes] à plus de trente reprises depuis les attentats du 11 septembre et j'ai l'intention de le faire aussi longtemps que notre nation sera confrontée à la menace d'un ennemi qui veut tuer des citoyens américains», a-t-il assené.

Avec cette conférence de presse, le Président concluait deux semaines de communication frénétique : il a consacré pas moins de six discours et trois interviews télévisées à la lutte contre le terrorisme ou à l'Irak. Accusé par de nombreux parlementaires et médias d'avoir ordonné ces écoutes en violation de la loi, le Président affirme avoir pleine autorité pour prendre une telle décision. Selon lui, elle entre dans le cadre des pouvoirs militaires que lui a accordés le Congrès après le 11 septembre, pour mener la «guerre contre le terrorisme», et elle est conforme à la Constitution. Il a ajouté que les responsables du Congrès avaient été tenus informés «une douzaine de fois» sur le programme secret, qui ne vise, a-t-il précisé, que des communications passées vers l'étranger ou de l'étranger.

Une telle interprétation est très controversée. Une loi de 1978 précise très clairement que le pouvoir exécutif ne peut pas poser de lui-même des écoutes sur des communications passées à