Kinshasa correspondance
Dimanche, le jour pointait à peine que les Congolais faisaient déjà la queue devant les bureaux de vote. Ils attendaient 6 heures du matin et l'ouverture officielle de la consultation. Et même si les 35 000 bureaux disséminés sur l'immense territoire de la république démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) n'ont pas tous ouvert à l'heure, les Congolais ont enfin pu participer au premier scrutin libre de l'histoire de leur pays. Plus de 24 millions d'inscrits étaient appelés à se prononcer pour ou contre le projet de Constitution, préalable incontournable pour organiser des élections générales qui doivent avoir lieu au plus tard en juin. Le pays, qui sort de deux guerres (1996-1997 et 1998-2003) ayant fait plusieurs millions de morts, est gouverné pour l'instant par le président Kabila, non élu, secondé par quatre vice-présidents.
Transition démocratique. La commission électorale indépendante (CEI), présidée par l'abbé Apollinaire Malu-Malu, n'avait guère été épargnée avant le scrutin par l'opposition et par la presse de Kinshasa. Mais le petit homme n'a jamais dévié de son objectif : mener la RDC au bout de la transition, vers des élections libres, afin de faire de ce pays malmené une véritable démocratie. La participation, massive, lui a déjà donné raison, même si la plupart des Congolais n'ont jamais pu lire le texte de la Constitution.
Dans l'ensemble du pays, en dehors de Mbuji-Mayi, le fief de l'opposant Etienne Tshisekedi, l'engouement a été très imp