L'Iran a développé des installations nucléaires secrètes, en particulier dans des constructions souterraines et des tunnels répartis dans tout le pays. Cette accusation a été lancée hier par des opposants au régime de Téhéran les Moudjahidin du peuple à la veille de la reprise, aujourd'hui à Vienne (Autriche), des négociations entre les Européens et l'Iran sur le programme nucléaire. Les affirmations des Moudjahidin ne sont pas vérifiables, mais elles peuvent être prises au sérieux. C'est en effet cette organisation qui a révélé en 2003 l'existence de deux sites nucléaires clandestins, relançant la polémique sur la volonté de Téhéran de se doter de l'arme atomique.
Missiles balistiques. Cette fois-ci, les Moudjahidin du peuple ont «identifié onze» sites souterrains. «Ces tunnels servent à cacher des segments du programme nucléaire et de missiles balistiques du régime des mollahs», affirment-ils. Ils assurent que le nouveau président, Mahmoud Ahmadinejad, a «depuis 1998 été personnellement chargé par Khamenei (le guide suprême de la Révolution, ndlr) de planifier et de préparer la construction de ces tunnels». «L'ensemble des constructions se fait sous le contrôle des Gardiens de la révolution» et non de l'armée, ajoutent-ils.
Les opposants décrivent plus particulièrement quatre installations, à Qom, à Ispahan et vers Téhéran. Ainsi le site de Parchine, où «le complexe de tunnels sert à dissimuler du matériel nucléaire», ou celui de Khodjir, où «un tunnel de mille mètres de