Mullaitivuh (Sri Lanka) envoyé spécial
Pantalon relevé sur les mollets, Mohanraj inspecte les alentours de sa cabane en bambou. «Si ça continue comme ça, on va dormir dans l'eau», lâche-t-il, inquiet. Des flaques lèchent les murs extérieurs de son «abri temporaire», construit par une ONG étrangère après que sa maison a été rasée par le tsunami, l'an dernier. Sous les nattes, à l'intérieur, la dalle de béton suinte d'humidité. Dans cette région du nord du Sri Lanka, la mousson est en passe d'inonder tous les camps de transit où les rescapés du raz de marée survivent depuis maintenant onze mois. Des camps où la plupart des réfugiés continuent de dépendre de l'aide internationale pour l'approvisionnement en eau potable et en nourriture. Et où l'on attend désespérément des maisons en dur.
Le 26 décembre 2004, la vague géante avait fait plus de 35 000 morts et 1 million de sans-abri au Sri Lanka. Près d'un an plus tard, la phase de reconstruction a commencé, mais quelque 450 000 personnes sont toujours sans domicile, dont environ la moitié hébergée dans des «abris temporaires» pas toujours très bien conçus. «Pendant la saison chaude, c'était un four, et maintenant, ça prend l'eau», se lamente Inoka Samanthi, devant sa cabane en bois recouverte de tôles dans le village de Peraliya, au sud, célèbre depuis que le tsunami y a fait dérailler un train, tuant 1 300 personnes d'un coup.
Coordonner. «De nombreuses ONG venues immédiatement après le drame ont construit des abris et sont repart