Berlin intérim
Pourquoi l'Allemagne a-t-elle libéré un membre du Hezbollah, Mohammed Ali Hammadi, condamné à la prison à vie il y a plus de seize ans pour le détournement d'un avion de la TWA et le meurtre d'un marine américain ? Faut-il y voir un lien avec la libération de l'otage allemande Susanne Osthoff en Irak dimanche ? L'affaire, révélée mardi et qui concerne l'un des terroristes les plus recherchés à la fin des années 80, se révèle embarrassante pour Berlin. En plein compte rendu du Conseil des ministres devant des journalistes un brin assoupis, un porte-parole du ministère de la Justice a annoncé discrètement la libération, le 15 décembre, de Mohammed Ali Hammadi, membre du mouvement chiite libanais Hezbollah, arrêté le 13 janvier 1987 à l'aéroport de Francfort et condamné à perpétuité le 17 mai 1989 par la justice ouest-allemande. Le terroriste serait déjà rentré à Beyrouth. Aussitôt, les médias allemands se sont interrogés: l'affaire est-elle liée à la libération, dans des conditions jugées obscures, de Susanne Osthoff, dimanche à Bagdad ?
Mystère. L'archéologue de 43 ans, enlevée le 25 novembre dans le nord de l'Irak avec son chauffeur, n'est pas apparue en public depuis qu'elle a été relâchée. Elle ne souhaite pas s'exprimer sur les conditions de sa détention, faisant planer un mystère supplémentaire sur une affaire dont on ignore tout ou presque. Qui l'a enlevée ? Pour quel motif ? L'identité des preneurs d'otage et leur motivation restent inconnues.
Berlin dément