Gaza envoyé spécial
Barrages de police, contrôles d'identité, fouille des véhicules... L'enlèvement de deux enseignants de l'Ecole américaine, hier matin, aura tiré les services de sécurité palestiniens de leur léthargie. La démonstration de force vient un peu tard. Et il n'est pas certain que l'effort entrepris débouche sur une mise au pas des groupes armés.
Commando. Hendrik Taatgen, le directeur néerlandais, et son adjoint australien, Brian Ambrioso, se rendaient à l'école, un superbe établissement partiellement financé par les Etats-Unis dans le nord de Gaza, pour la dernière journée de classe avant Noël. Sur leur route, à la hauteur du camp de Jabalyah, pas moins de trois voitures chargées d'hommes en armes les ont poussés vers le bas-côté avant de les tirer hors de leur véhicule et de disparaître. Une heure plus tard, un communiqué revendiquait l'enlèvement au nom d'une émanation du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Les ravisseurs exigeaient la libération des cinq membres du commando qui avaient assassiné le ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, en octobre 2001, en représailles à la liquidation d'un des chefs de l'organisation d'obédience marxiste. Ses militants sont détenus dans les geôles de l'autorité palestinienne de Jéricho, sous la supervision de garde américains et britanniques. Des émissaires de la résistance assurent être intervenus auprès des preneurs d'otages pour leur faire comprendre que cette revendication à caractère internatio