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Libération

Saddam Hussein continue de s'apitoyer sur son sort

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Trois témoins à charge ont déposé lors de la septième audience du procès.
publié le 23 décembre 2005 à 5h06

Avant que l'audience ne se poursuive à huis clos, Saddam Hussein et son demi-frère Barzan al-Tikriti ont passé une partie de la journée d'hier à se poser en victimes devant le Haut Tribunal pénal irakien et à invectiver les Etats-Unis. Le président déchu et ses sept coaccusés sont jugés pour le meurtre de 148 personnes à Doujaïl, au nord de Bagdad, tuerie qui aurait été ordonnée par l'ancien raïs pour se venger d'une tentative d'assassinat contre sa personne. Durant cette septième audience d'un procès qui s'est ouvert le 19 octobre, trois témoins anonymes à la voix artificiellement altérée ont déposé, cachés derrière un rideau.

Lamentations. Saddam Hussein, qui avait, la veille, affirmé avoir été «battu et torturé» par les Américains en détention et en porter la trace physique, n'a pas apprécié que Washington déclare ces accusations «absurdes». «La Maison Blanche est le menteur numéro 1 au monde, a-t-il clamé hier. Ils avaient menti en disant que l'Irak avait des armes chimiques. Ils ont encore menti en prétendant que je n'avais pas été battu.» S'emportant après la déposition du troisième témoin à charge, dont la famille avait souffert de la répression à Doujaïl, l'ancien dictateur a maudit tous ses «ennemis» : «Peu m'importe si Pérès veut venir me juger, qu'il soit maudit, lui et sa faible entité (l'Etat d'Israël, ndlr). Maudit soit Bush et maudit soit son père avant lui.»

Mais c'est son propre sort qui l'a surtout occupé. Parlant de lui à la troisième personne, il s'est lame