Washington de notre correspondant
Face aux pressions croissantes de l'opinion américaine, l'administration Bush a décidé de retirer deux des dix-sept brigades de combat postées en Irak. Cette décision, préparée depuis plusieurs semaines (Libération du 28 novembre), a été annoncée à l'avant-veille de Noël par le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, qui rendait visite aux troupes stationnées à Fallouja. «Sur la recommandation du commandement militaire, en consultation avec nos partenaires de la coalition, le Président a autorisé un ajustement des brigades de combat en Irak, qui vont passer de 17 à 15», a-t-il déclaré devant quelques centaines de militaires réunis pour l'accueillir. Plus de 150 000 soldats américains sont en Irak, et une brigade compte environ 3 500 hommes. Rumsfeld a précisé que Bush avait donné le feu vert à un retour sous les 138 000, le niveau des troupes avant la période des élections en Irak. La veille, le Premier ministre britannique, Tony Blair, avait lui aussi rendu une visite surprise à ses troupes, à Bassora, dans le sud du pays. Il a fait part de son optimisme quant à un commencement de retrait l'an prochain (il y a actuellement 8 500 soldats britanniques en Irak), mais à la différence de Rumsfeld il n'a fait aucune annonce concrète.
Ajustements. Le rêve de l'équipe Bush serait de pouvoir continuer cette décrue et passer sous la barre symbolique des 100 000 avant les législatives américaines de novembre. Rumsfeld a annoncé que d'autres «ajustement