Menu
Libération

Automobilistes britanniques, roulez vous êtes filmés

Article réservé aux abonnés
publié le 27 décembre 2005 à 5h08

Londres intérim

Les Britanniques, citoyens les plus surveillés au monde grâce à un réseau de plus de 2,7 millions de caméras (CCTV : Closed Circuit Television) disséminées à travers le pays, vont pouvoir célébrer une première mondiale : en 2006, chacun de leur déplacement en voiture sera analysé et enregistré sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et ce, grâce au système de reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation, connu outre-Manche sous le nom de ANPR (Automatic Number Plaque Recognition).

Créée voici une vingtaine d'années, la technologie ANPR a attiré la curiosité des autorités publiques à la fin des années 90. Entre 2002 et 2005, le ministère de l'Intérieur britannique a lancé trois projets pilotes baptisés Spectrum, Laser 1 et Laser 2. Vingt-trois forces de police d'Angleterre et du pays de Galles ont été équipées d'unités mobiles et fixes d'ANPR, sous la forme de radars et de caméras de surveillance connectées au nouveau système, et d'une salle de contrôle centralisant les données.

Véhicules fichés. Il s'agissait au départ de croiser, au niveau local, les informations avec les registres de la police, celui des douanes et du DVLA (Driver and Vehicule Licensing Agency), afin de repérer les véhicules non assurés et impliqués dans des accidents de la route ou des activités criminelles. «Délinquants et criminels utilisent souvent des véhicules, volés ou non, pour commettre leurs méfaits et s'enfuir. L'ANPR rend leur démarche beaucoup plus