Sur l'image noir et blanc, il se tient à genoux, les mains liées derrière le dos, et baisse les yeux pour lire un papier qui semble posé sur le sol devant lui. «Je m'appelle Bernard. J'ai 52 ans. Je suis français, de Lyon», dit-il en anglais. Debout derrière lui, deux individus armés, dont on ne voit que le bas du corps, pointent leurs fusils-mitrailleurs sur sa tête. Trois semaines après son rapt à Bagdad, Bernard Planche est réapparu hier soir sur une vidéo diffusée par la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Selon la télévision installée à Dubaï, ses ravisseurs menacent de le tuer si la France ne met pas fin à «sa présence illégitime» en Irak. Sans autre précision.
L'enregistrement était examiné dans la soirée par les services secrets français. «Nous demandons la libération immédiate de M. Planche dont rien ne justifie qu'il soit retenu en otage», s'est contentée de déclarer la porte-parole du Quai d'Orsay Agnès Romatet-Espagne, en soulignant que Paris faisait «son possible» pour obtenir sa libération.
Roué de coups. Le 5 décembre, cet ingénieur avait été kidnappé devant sa villa, à Mansour, un quartier résidentiel plutôt aisé de la capitale. Selon un voisin, sept hommes armés l'avaient, en plein jour, roué de coups puis poussé dans un 4x4, sans que personne réagisse. Il n'avait plus donné de nouvelles depuis lors.
Le groupe qui le détient se présente comme le «Bataillon de la vigie pour l'Irak». Sa revendication, qui, dans la vidéo du moins, n'est pas assortie d'une demande de r