Gaza envoyé spécial
De profonds cratères au milieu de la chaussée coupent désormais les principaux axes d'accès au nord de la bande de Gaza. En plusieurs raids nocturnes, l'aviation israélienne a pris pour cibles les routes menant à sa frontière. L'objectif affiché des militaires vise à en interdire l'usage aux groupes armés palestiniens qui multiplient les tirs de roquettes artisanales en direction des villes voisines de Sderot et d'Ashqelon. Un Palestinien qui s'apprêtait à en tirer une a été blessé dans la soirée par un obus israélien.
«Ciel bleu». Ce no man's land, large de quelques kilomètres, a été déclaré «zone d'exclusion» depuis hier, 18 heures locales. Des tracts ont été lâchés, appelant les résidents à ne plus se rendre dans les champs bordant la barrière de sécurité, où l'armée «s'apprête à mener des opérations intensives contre des éléments terroristes qui tirent des roquettes sur Israël». «En l'absence d'actions préventives de l'Autorité palestinienne pour interdire ces tirs, nous allons durcir nos opérations dans les jours à venir», prévient un porte-parole de Tsahal. Aucune limite dans le temps n'a été fixée pour cette opération, baptisée «Ciel bleu».
Simultanément, en représailles à des tirs de roquettes Katioucha sur Kiryat Shmona, en Galilée, l'aviation israélienne a lancé, dans la nuit de mardi à hier, des raids contre «une base» du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général, un groupe palestinien prosyrien, situé près de Beyrouth.
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